Polig MONTJARRET
Polig MONJARRET est né à Guingamp en 1920, mort le lundi 8 décembre 2003 près de Lorient
Il a collecté environ 2000 airs dont 1200 d'entre eux (purement bretons) ont été propagés après censure musicale de Jef LE PENVEN, ce qui constitue le fond du répertoire actuel des sonneurs et Bagadou.
Créateurs de la Bas (assemblée de sonneur) en 1943, il en fut secrétaire général pendant 20 ans, puis président pendant également 20 ans.
Un des principaux initiateurs des bagadou (1948) et de l'introduction massive de la Cornemuse écossaise (Hightland Bag-Pipe, ou Biniou Bras) en Bretagne.
1967 : War al leur http://www.warleur.com/historique.php
Il avait reconnu, à l'égal du Couple Biniou Bombarde, le TreujennGaol, la Veuze, l' Accordéon chromatique (avec les gavottes chromatiques "swing" d'Yves Menez) mais non la Vielle.
D’après lui le "tampon" Haute-Bretagne (Pays des Marches et Pays Gallo) a "filtré" les apports extérieurs (musique, langue et usages) à la Basse Bretagne.
Ce qui permet d'expliquer son ignorance de la vielle. Du moins de la vielle en Pays de Saint-Brieuc. La vielle : Instrument "tampon" ? Selon ce raisonnement il n'aurait pourtant pas du ignorer la présence de la vielle en Trégor (selon une tradition de trio Biniou Bombarde et Vielle qui aurait été interrompue par l'arrivée de la clarinette). Présence signalée par Boucher de Perthes (1831) et par un journal de Morlaix (1830). (Il est fort possible qu'à cette époque la Biniou Koz venait tout juste de faire son apparition, sous sa forme actuelle, à l'octave de la bombarde). Cf Citations De Jean Michel Guilcher.
Polig Montjarret sans doute pensait-il que la forte présence du bag pipe en défilé pouvait en faire un emblème de la musique bretonne et de la Bretagne entière. Belle clairvoyance.
Il est vrai que de doute façon la vielle n'aurait pu faire l'affaire. Elle avait déjà été choisie, depuis bien plus longtemps (1888), par les groupes folkloriques berrichons pour un semblable but identitaire et
dans la même forme de représentation. Alors qu'en cette fin du 19eme siècle la vielle n'était pas plus implantée en Berry qu'en Penthièvre. Il y a des chiffres a l'appui. Les représentants de ces groupes folkloriques assuraient une bonne part de présence a Paris. On ne peut nier non plus l'existence du très
important centre de lutherie de vielle populaire à Jenzat, depuis le nouveau régime. (Lequel centre fournissait également la Bretagne).
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Ecrit par zimzim, le Mardi 23 Décembre 2003, 17:10 dans la rubrique "Musicos".