Rencontres de Saint-Chartier condamnées ?
--> Extrait de La Nouvelle République du 18 décembre 2003
Festival des luthiers : la note est trop salée
La vielle et la cornemuse, les deux instruments emblématiques des Rencontres internationales des luthiers et Maîtres Sonneurs de Saint-Chartier, pourraient bien, à l'avenir, résonner d'un chant funèbre. Car le comité George-Sand, organisateur du festival, n'arrive plus à joindre les deux bouts. Avec un déficit d'un peu plus de 100.000 euros, sur un budget d'environ 400.000 euros, les Rencontres de Saint-Chartier semblent condamnées à l'extinction de voix où pire à une disparition pure et simple du paysage des grands rendez-vous de l'été. Si le comité George-Sand tire aujourd'hui la sonnette d'alarme, Philippe Krümm, le directeur, se veut rassurant du moins pour l'édition 2004 " qui aura bien lieu. Mais si la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) n'est pas avec nous en 2005, il faudra revoir ou refondre le festival. " Le directeur ne comprend pas pourquoi le ministère de la Culture a toujours fait faux bond pour soutenir ce festival des musiques traditionnelles qui a enregistré près de 40.000 entrées payantes en juillet dernier et 31.500 entrées en juillet 2002. Alors que ce même ministère accorde généreusement plus de 340.000 euros de subventions annuelles au Printemps de Bourges. Depuis sa création en 1976 - pour célébrer l'anniversaire de la mort de George Sand - le festival de Saint-Chartier s'est pourtant forgé une solide réputation. Il est même devenu aujourd'hui l'un ou le plus grand rendez-vous européen de la facture instrumentale en accueillant chaque été près de 120 luthiers venus du monde entier. Des luthiers qui, dans l'Indre, font l'exploit de remplir leur carnet de commandes pour l'année. Quant à la programmation musicale, elle draine également des milliers de spectateurs de tous horizons et toutes générations. Comme le souligne Philippe Krümm : " Le festival a vécu jusqu'à maintenant sur ses rentes, mais là on ne peut plus. " Faire des économies, pas si simple : " Les trois-quarts de nos dépenses sont consacrés à la location du parc, des gradins, la scène et l'accueil. Le salaire de notre unique permanent et des tribunes représentent déjà 100.000 ?.. " Augmenter le tarif des entrées : " Impensable ! " estime le directeur, décidé à aller frapper à la porte du ministère : " Mais le Berry, la musique traditionnelle, je ne vous parle pas de la vielle et de la cornemuse, ce n'est pas très vendeur pour les décideurs. On nous prend finalement pour des folkloristes. " Jacky COURTIN Extrait de La Nouvelle République du 18 décembre 2003 Merci à GK et JLM |
L'édition 2004 du festival de Saint Chartier aura bien lieu
L'annonce officielle en a été faite lundi 15 mars
Les 40 000 entrées de 2003 n'auront pas suffi à combler un déficit de trésorerie qui s'élève à 107 710 € (sur un budget de 548 361 €) mais une solution a pu être trouvée : la région Centre et la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) apporteront 40 000 € tandis que les sociétés partenaires consentiront quelques efforts supplémentaires. Même si une certaine reconnaissance des décideurs vient d'avoir lieu, elle apparaît comme trop tardive aux yeux des organisateurs qui auront tout de même des difficultés à boucler le budget.
< http://trad.org/Members/pinbe/st_chartier_04 >
Ecrit par zimzim,
le Lundi 22 Décembre 2003, 18:40
dans la rubrique "Edito".
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Inconnu
02-02-06 à 07:42
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