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AFFAIRE de la BOUÈZE par La Cie des Neuf Tribus le 5 juin 2004



BÉNÉVOLES, PROFESSIONNELS, AMATEURS : PASSIONNÉS ??
Alors que l'on croyait enterrée depuis longtemps la hache de guerre bénévoles/amateurs contre professionnels, nous sommes de plus en plus nombreux à nous demander si ce n'est pas le terrain qui a vu s'épanouir dimanche 30 mai la "querelle" entre les animateurs permanents et bénévoles de La Bouèze et Daniel Thénadey, professionnel de la diffusion du spectacle, ancien directeur des Arcs à Quéven, actuel directeur de L'Espace Glenmor à Carhaix, et co-fondateur avec Yves Defrance et Michel Meunier de l'Association La Bouèze il y a 25 ans.
Daniel Thénadey s'est en effet vu refuser l'accès au concert d'Obrée Alie, qui clôturait la 25ème édition de la Fête de La Bouèze. Prétextant que personne ne le connaissait, qu'il n'avait pas été invité, qu'il n'avait pas son carton d'invitation (ça c'était vrai) et que surtout il avait déjà "fait le même coup" à Plédéliac l'année dernière, on l'a reconduit une première fois vers la sortie. Il est venu chercher à la buvette, qui finissait une bière avant de rentrer lui aussi voir le concert.
Il avait juste besoin que quelqu'un certifie qu'il était bien Daniel Thénadey et pas un pochtron qui voulait rentrer foutre sa zone. Ils ont été repoussés cette fois sans ménagement, et pas seulement par des bénévoles qui pouvaient ne pas reconnaître l'un des fondateurs de leur association (une femme à l'entrée un peu pus tard a même dit : "je suis à la Bouèze depuis 18 ans, et je le l'ai jamais vu"), mais bien par des salariés et des responsables de l'association et c'est encore plus intolérable (*). Il est aussi utile de préciser que même si Daniel Thénadey commençait à perdre patience, c'est quelqu'un de La Bouèze qui a commencé les brutalités, en le poussant les deux mains en avant sur la poitrine. Une fois sortis, nous nous sommes accoudés à la buvette extérieure et avons attendu la fin du concert, Daniel voulant avoir quelques explications et surtout mettre au courant Bertrand Obrée et ses musiciens. Ce qui fut fait. Il est à noté que si à ce moment un responsable était venu le voir, ne comprenant pas ce qui s'était passé, l'histoire aurait pu s'arrêter là : une tape sur l'épaule, on boit un coup et tu rentres dans la salle (Daniel Thénadey aurait même pu se passer d'excuses), tout serait rentré dans l'ordre.
A la fin du concert donc, pendant que tout le monde s'expliquait, Laurent Dayot, Yvon et , Natacha Mémeteau (**) avaient rejoint la buvette au fond de la salle. Tout à coup, pif paf, le temps de poser notre verre et de bondir dehors, Daniel Thénadey se retrouve à l'extérieur, traîné par terre, la chemise complètement déchirée. Le lendemain, il apprenait qu'il avait deux côtes cassées, cinq ou six contusions. Quand même ! La gendarmerie a débarquée, appelée - dixit La Bouèze - par quelqu'un du public qui ne voulait pas que ça dégénère !!
Les faits exposés, il est important d'en faire une analyse, tout en gardant comme postulat de départ qu'il est inadmissible de reconduire quelqu'un aussi violemment, sous prétexte d'une invitation oubliée. Plusieurs choses viennent donc à l'esprit : la volonté d'en découdre avec quelqu'un que l'on avait parfaitement reconnu, et "qui avait fait le même coup l'année dernière", le délicat problème de la reconnaissance du travail des bénévoles, sans doute mal encadrés, l'éternelle confrontation des professionnels et des amateurs qui "font le même boulot", les passe-droits de certains professionnels comme les diffuseurs de spectacles, inadmissibles pour ceux qui ne veulent pas reconnaître tous les rouages de la profession.
La promotion de la musique gallo, qui est normalement le cheval de bataille de La Bouèze, ne veut rien dire en soit, mais est à remettre dans un contexte beaucoup plus large, englobant la valorisation du Patrimoine, la reconnaissance des musiques traditionnelles, bretonnes et autres, l'apprentissage des musiques écrites ou orales, le reconnaissance des cultures minoritaires, des contes, des langues . et des acteurs et des artistes qui font que tout cela peut exister. Cette machine complexe qu'est la promotion, la valorisation et la diffusion culturelle est un énorme engrenage muti-facettes ou chacun est un rouage aussi important que son voisin, pourvu que l'on veuille bien faire son travail. Les artistes ont besoin des diffuseurs, les diffuseurs de lieux où voir les spectacles et rencontrer les différents acteurs, les associations qui organisent des projets ont besoin de salles de spectacles, de matériel, d'autres compétences, tout le monde a besoin d'argent et entretenir de bons rapports avec des instances municipales, départementales, régionales ou nationales n'est pas une tare en soit. Les rouages ne sont pas tous faciles à huiler et le secteur dans lequel nous évoluons est loin de connaître ses meilleurs moments !!
Qu'une association comme La Bouèze se débarrasse aussi volontairement et violemment d'un des ces (ses ?) rouages et, qui plus est, persiste et signe est inadmissible. Elle se pose ainsi en donneur de leçons et s'adresse au reste du secteur culturel : "Après nous le Déluge". Il y a dans l'organisation des spectacles quelques règles élémentaires : payer les artistes et s'acquitter des devoirs d'employeur en est une. Obligatoire ! Ne pas mettre dehors avec perte et fracas les diffuseurs et éventuels acheteurs des spectacles que l'on programme devrait en être une autre. Naturellement !
Il semble que La Bouèze se positionne au-dessus de tout le monde. Par volonté ? Par incompétence ? Par bêtise ? Renouerait-elle avec la tradition qui veut que l'on appelle les habitants de Haute-Bretagne les "sots-bretons" ?

(*)Daniel Thénadey avait bien été invité par le tourneur d'Obrée ALie.

Le 5 juin 2004,
, Yvon Subert, Laurent Dayot, André Cléro, Pierrick Lemou, , artistes et techniciens professionnels du spectacle présents à La Fête de La Bouèze pour y présenter "Terre Neuvas", produit et diffusé par TVB Productions. Natacha Mémeteau, professionnelle du spectacle présente à La Fête de La Bouèze pour y présenter "Tom, un p'tit violon dans la tête", diffusé par La Cie des Neuf Tribus.
 

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